Histoire du village

L’origine du nom de Montrieux en Sologne appelé au Moyen Age Monstellerum, puis en 1496 Monstirio, ensuite en 1577 la Motte de Montrieux et jusqu’au XVIII Siècle Montrieux en Gault (provenant certainement de la présence d’un couvent). Son église est du XIV Siècle. Le premier château a été construit vers 1436, le nouveau château entre 1595 et 1605 celui-ci n’a guère évolué jusqu’au XIX Siècle.

Comme beaucoup de commune, Montrieux a subi l’exode rural et a perdu beaucoup de ses habitants


 

C’est à partir de 1539, sous François 1er (Edit de Villers Cotterêts ) que les cures furent tenues d’inscrire, en français et non plus en latin, les baptêmes et qu’elles durent mentionner le nom du père de l’enfant, ce qui créa la pérennité du nom de famille. Auparavant c’était le prénom qui tenait lieu de nom et pour être plus précis on lui accolait parfois un sobriquet, un surnom: Duverger, Bouru, Boiteux, Lepetit, Gentil, Leroux, Meurdesoif…. En 1579, l’ordonnance de Blois stipula que les actes de mariage et de décès devaient être consignés. Malheureusement, beaucoup de ces registres (écrits à la plume d’oie sur du parchemin) ont disparu. Les plus anciens sont conservés aux Archives Départementales. Pour Montrieux, le plus vieux que l’on puisse trouver ne commence qu’en 1692, au temps de Louis XIV tout de même !

Ce que nous avons appris dans ces registres :  Sur le plus ancien registre de Montrieux remontant a 1692, nous avons pu constater un nombre de décès très élevé, 76 en 1694 alors que la moyenne était de 25. Que s’était-il donc passé? Il y a eu en France et à ce moment-là, une crise économique épouvantable à cause de graves dérèglements climatiques: pendant l’été 1692, des pluies diluviennes gâchèrent récoltes et semailles ; en 1693, la moisson fut catastrophique. La famine et une épidémie de typhoïde tuèrent beaucoup de gens, ici comme ailleurs. Conséquence: on ne trouve que 3 mariages en 1694, mais 13 en 1693. Après ce désastre, beaucoup de remariages. Les enfants étaient baptisés le jour même ou le lendemain de leur naissance; il fallait en effet les baptiser très rapidement pour leur garantir le Paradis en cas de mort précoce : à juste titre, beaucoup de bébés mouraient, conditions déplorables de l’accouchement, transport aux fonts baptismaux parfois très éloignés des métairies et par de mauvais chemins, saison peu clémente, église non chauffée…Les jumeaux quant à eux étaient presque toujours condamnés d’avance, comme leur mère.

En cas de difficulté grave, on ondoyait l’enfant sur place à la maison et c’était la sage-femme (matrone choisie par le curé) qui s’en chargeait. Si le bébé ne mourait pas très rapidement après sa naissance, ce n’est pas pour autant qu’il était tiré d’affaire… Sur une famille de 8 ou 9 enfants, 3 ou 4 au mieux atteignaient l’âge adulte, la mortalité était très importante et à tous les âges; peu d’adultes dépassaient la cinquantaine.

Quels métiers étaient exercés à Montrieux en ces XVII et XVIIIème Siècle ? Nous en avons relevé environ 70 et avons remarqué qu’il y avait une grande spécialisation :

– Pour le textile : cardeur de laine, tissier en toile, tisserand, tailleur d’habits.

– Pour le fer : maréchal de forge (ferrant), cercleur, ferrandier (forgeron).

– Pour la construction : maçon, terrassier, tuilier, carreleur, briquier, charpentier, couvreur d’ardoises.

– A la métairie: vacher, berger, charretier, jardinier, journalier, (ou manouvrier: l’homme à tout faire) .

– Laboureur, relativement riche, car possédant une charrue et des bêtes pour la tirer.

– Les commerces: cabaretier, boucher, boulanger, aubergiste, marchand de vin, mercier, (marchand et notaire).

Et puis: vigneron, meunier (avec un domestique) tous deux paysans aisés; charbonnier, sabotier, cordonnier, filtupier, sonneur de cloches, garde des chasses, régisseur, valet….

 

La démographie est de nouveau croissante: en 1997, on comptait 500 habitants et aujourd’hui plus de 600. La politique de la municipalité dont le but était de ramener une économie locale porte ses fruits.

Le maire, Monsieur Morand Eric, met tout en œuvre pour préserver les commerces locaux, la fête de la framboise soutient les producteurs de fruits rouges et l’union commerciale (qui réunit les agriculteurs, les artisans et les commerçants) crée une dynamique de groupe. Montrieux est le premier producteur de framboises dans le Loir et Cher, riche de 11 agriculteurs, 15 artisans, 9 commerçants et une industrie de commerces internationaux. L’acquisition de logements locatifs, l’accession à la propriété sur des terrains viabilisés par la commune dans un cadre agréable, aident les nouvelles générations à rester ou à revenir au village, d’où un rajeunissement de la population.

La vie associative est également très importante. L’ensemble de ces protagonistes anime la commune. Riche de ses 3.400 hectares, où l’on trouve de nombreux étangs, celui de la commune est apprécié pour son empoissonnement.

 

Diaporama (9 images de cartes postales anciennes)

Les commentaires sont clos.